Publié dans Politique

Emotion d’un lecteur - Marc Ravalomanana, le plus grand perdant

Publié le vendredi, 17 novembre 2023

Qui a bien pu convaincre Marc Ravalomanana de rejoindre le mouvement des 11 devenu 10 candidats, lui qui, il y a encore deux mois, clamait haut et fort que la seule issue et la seule voie était les élections, lui qui avait adoubé l’organisation de ces élections. 

Selon les indiscrétions, au moins 3 des 10 candidats ont effectué un lobbying intense auprès de l’ancien Président et surtout auprès de ses lieutenants durant plusieurs semaines pour le convaincre d’aller dans la rue. Celui-ci a finalement cédé. Il faut dire que les candidats « zéro virgule » avaient besoin de lui pour augmenter leur visibilité politique. 

Pourtant Marc Ravalomanana dispose encore d’une base relativement solide dans certaines Régions comme Vakinankaratra, Itasy, Bongolova et une partie d’Analamanga. 

Rappelons l’histoire, en 2001, celui-ci a été crédité de 51,46% des voix (2 306 600) en 2001 ; en 2006 54,79%  des votes exprimés (2 435 199), en 2018 35,35% au 1er tour (1 760 837) et 44,34% au 2ème tour (2 060 847). 

Pour cette élection, n’ayant pas effectué de campagne, Marc Ravalomanana ne se fera pas connaître chez les indécis et les jeunes nouveaux votants mais surtout divisera ses partisans en deux : ceux qui suivront la ligne du boycott et n’iront pas voter et ceux qui iront quand même aux urnes pour soutenir leur favori. Le chiffre de 35,35% de 2018 retombera donc évidemment, mais à combien ? A 8%, 10% ? A 15% ? A 20% ? On le saura bientôt…. 

En tout cas, à cause de cette très mauvaise stratégie, mathématiquement, la situation du candidat Marc Ravalomanana est dramatique et ouvre à une possible réélection du candidat Président sortant, Andry Rajoelina, dès le premier tour, lui qui dispose d’une notoriété confirmée dans plusieurs régions de Madagascar.  

La montée du candidat Siteny Randrianasoloniaiko, un autre poids lourds de l’ex-CC11 devenu CC10 ne joue pas non plus en faveur de Marc Ravalomanana. Ayant sillonné le pays en entier durant la campagne, le candidat Siteny risque fort de passer devant lui. 

D’autant plus que le candidat Siteny Randrianasoloniaiko, s’il n’est pas élu cette fois, aura fait un investissement de notoriété pour la prochaine élection de 2028 tandis que Marc Ravalomanana aura à ce moment-là 79 ans. 74 ans dans quelques jours, Marc Ravalomanana a été vu fatigué durant ces jours de marches quotidiennes, lui qui a été le plus présent à chaque tour de Tanà et ses environs et dont la notoriété a été bien utilisée par les candidats inconnus pour se faire un peu de nom. 

La non-participation des 10 candidats à la campagne va probablement  faciliter l’élection du candidat Andry Rajoelina dès le premier tour. Car à ce moment-là, tout ne sera que mathématique. Les « zéro virgule » auront zéro virgule donc éliminera de facto presque 8 ou 9 candidats sur les 13, l’ex-Président Hery Rajaonarimampianina dégringolera encore plus en-dessous de 5%, lui qui étant Président sortant n’a raflé que 8,82% des voix en 2018. Marc Ravalomanana sans campagne électorale et divisant ses propres soutiens, à 35% en 2018, ainsi que Siteny Randrianasoloniaiko, nouveau candidat mais ayant quand même effectué une campagne seront au coude-à-coude pour se disputer la deuxième place. Au-dessus ou en dessous des 15% chacun ? A voir.  

 

POINA

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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